Accueil Archives départementales Trésors des archives Les documents du mois Épidémies et contagion au fil des siècles (18e - 19e)

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  • Épidémies et contagion au fil des siècles (18e - 19e)

    Contamination, confinement, épidémie… Autant de termes que l’on entend beaucoup ces dernières semaines. Les archives départementales vous proposent un coup d’œil dans l’histoire, à travers quatre focus relatifs aux maladies contagieuses aux XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. La semaine dernière nous commencions par les XVIe et XVIIe siècles. Cette semaine, poursuivons avec les XVIIIe et XIXe siècles :

     

    1730 : la « défense des melons » 

     

    Il y a bientôt 300 ans, on se préoccupait déjà de sécurité sanitaire ! Ainsi, une ordonnance de police de septembre 1730, interdit de vendre des melons, que l'on soupçonne, en cette saison avancée, d'être vecteur de maladies. Cette interdiction est renouvelée tous les ans à la même époque. Lire la suite de l'article en cliquant ici. 

     

     

    1763 : Le futur comte Dufort de Cheverny se fait inoculer la variole

     

    Jean Nicolas Dufort (1731-1802), introducteur des ambassadeurs à la cour, cherche à s’établir en province. C’est finalement sur la seigneurie de Cheverny, alors à vendre, qu’il jette son dévolu : à partir de 1764, il est connu sous le titre de comte Dufort de Cheverny. Fréquentant encore régulièrement la société parisienne, il s’inquiète des ravages de la petite vérole, ou variole, maladie infectieuse d’origine virale. Faute de vaccin, la mode est alors à l’inoculation : le procédé, parfois lui-même mortel, consiste à contaminer volontairement le patient par une forme que l’on espère faible de la maladie.

    Dans ses Mémoires, Dufort décrit l’opération :

    « [Le médecin] fait sortir à peine quelques gouttes de sang, applique dessus une mouche de peau imprégnée du fil passé dans des boutons de petite vérole de la meilleure espèce. Il commence par moi, au-dessous du genou gauche, en dedans, en fait autant à ma femme, finit par mon fils, et nous fixe l'emplâtre avec des bandages, comme une saignée ». 

    Pour lui, l'opération tourne à la catastrophe : « la petite vérole parut, il s'en est vu de peu de plus abondante ; tout mon corps était enflé, mes yeux à peine ouverts me rendaient affreux. […]  Enfin, après 7 jours, la fièvre baissa peu à peu ». Son fils frôle également la mort. Dufort raconte son entrevue avec le roi quelques mois plus tard, encore marqué par les rougeurs de la maladie : « [Le roi] me dit : "vous avez eu une forte petite vérole". Il m'examine et ajoute : "Cela vaut mieux qu'un coup d'épée" ».

     

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    Portrait de Jean Nicolas Dufort, d’après Drouais le fils (cote : GF 180).

     

    Les Mémoires du comte Dufort de Cheverny sont conservés à la bibliothèque Abbé-Grégoire de Blois. Vous pouvez en lire une édition en ligne :

    Et plus spécifiquement l’épisode sur la variole : https://archive.org/details/mmoiresducomte01dufo/page/290/mode/2up/

     

     

    1849 : En quête du « patient zéro » de l’épidémie de choléra

     

    L'épidémie de choléra de 1832 en Loir-et-Cher est bien connue : elle fit 726 morts pour 1348 cas. On connaît moins l'épidémie de 1849, partie de Villexanton. Christine Lescène, généalogiste professionnelle, a remonté la piste de cette épidémie, pour la retracer dans un article de son blog, traduit ensuite en une série de vidéos : 

     

    Les épisodes suivants seront à suivre sur son blog : http://genealogiepro.canalblog.com

     

     

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

    Carte postale de la Grande Rue de Villexanton (cote : 6 Fi 292/2)