L’offensive allemande enrayée. La contre offensive française

En Artois, lutte des mines. Nous avons fait sauter deux fourneaux, l’un à l’ouest de la route de Lille et un second à l’est de Neuville-Saint-Vaast, sous un boyau occupé par l’ennemi.
En Champagne, nous avons complètement repoussé une attaque de l’ennemi sur le saillant enlevé par nous au sud de Sainte-Marie-à-Py. Le nombre total des prisonniers faits par nous dans cette affaire s’élève à trois cent quarante, dont neuf officiers et trente six sous officiers. Tirs de destruction sur les ouvrages allemands au nord de Ville-sur-Tourbe et dans la région du Mont-Têtu.
Dans la région au nord de Verdun, le bombardement continue sans arrêt à l’est et à l’ouest de la Meuse. Aux attaques de l’ennemi, nos troupes répondent par des contre-attaques menées avec vigueur sur les divers points assaillis de notre front. Toutes les tentatives nouvelles des Allemands dans la région de Champneuville et sur le côte du Poivre, où nous sommes solidement établis, ont été repoussés. Une lutte acharnée se livre autour du fort de Douaumont, qui est un élément avancé de l’ancienne organisation défensive de la place de Verdun…
La position enlevée ce matin par l’ennemi, après plusieurs assauts infructueux qui lui ont coûté des pertes très élevées, a été de nouveau atteinte et dépassée par nos troupes, que toutes les tentatives de l’ennemi n’ont pu faire reculer…(L’Avenir, 27 février 1916.- Communiqués officiels dimanche matin.- AD41, 20 PER 1916.)

L’ennemi se brise sur notre front. Nous renforçons nos positions.

Dans la région au nord de Verdun, nos troupes ont continué à renforcer leurs positions. Au cours de la nuit, aucun changement sur le front d’attaque à l’est de la Meuse, où la neige tombe en abondance. On ne signale aucune tentative nouvelle de l’ennemi sur la côte du Poivre. Hier, en fin de journée, une forte attaque des Allemands déclenchée dans la région de la ferme Haudromont, à l’est de la côte du Poivre, a été brisée par nos feux d’artillerie et de mitrailleuses et par nos contre-attaques. Une autre tentative non moins violente dans la région du bois de Haudromont (à l’est de Douaumont) n’a pas eu plus de succès. (L’Avenir, 27 février 1916.- Communiqués officiels 4 heures ½ du soir.- AD41, 20 PER 1916.)

La journée du 27 février marque un ralentissement des efforts de l’ennemi

Tous les efforts ennemis se brisent contre notre résistance inébranlable. Nous encerclons le fort de Douaumont. En Woëvre, nous repoussons toutes les attaques ennemies… (L’Avenir, 28 février 1916.- Communiqués officiels matin.- AD41, 20 PER 1916.)