11 septembre

Il pleut, et il pleut aussi des mauvaises nouvelles. La bataille se poursuit dans la Marne avec une épouvantable atrocité.

Hélas !

Épisode de la bataille de la Marne (6-14 septembre 1914).- « Avec leur irrésistible furia les Turcos montent à l'assaut. Il leur faut la batterie allemande qui décime les rangs de l'infanterie. Ce ne sera pas long. Comme à Charleroi où ils infligèrent des pertes énormes à la Garde Prussienne, ici ils tuent tous les canonniers sur leurs pièces ».

Historial de la Grande guerre - Péronne - Somme.- 6 Fi 306/27. AD41

Chaque matin apporte l’espérance et chaque soir amène la déception.

Hélas ! Hélas !! Hélas !!!

Alors que la pluie tombe, je vois un pauvre blessé qui, péniblement, passe dans la rue Bertheau, en s’appuyant sur un bâton. C’est notre voisin le couvreur : Édouard Cottereau. Il a été blessé légèrement - me dit-il - à la jambe, par un éclat d’obus ; il vient de Bar-le-Duc et de Vichy, et il a hâte de repartir pour continuer son devoir. Honneur à lui et qu’il reçoive notre reconnaissance.

À 2h - part de la gare de Blois-Vienne - pour Pontlevoy, un train de blessés, convalescents des ambulances de Blois, qui vont demander au calme de l’hospitalière abbaye leur complète guérison.

Les gens du quartier leur apportent en gare des fruits, des cigares, du vin – trop de vin à mon avis – des gâteaux. C’est - assurément - le bon cœur de tous ces braves gens qui les guide, même à l’exagération.

Que Notre-Dame-des-Blanches protège et guérisse les blessés qui vont – ainsi – se mettre sous sa maternelle protection !

Notre-Dame-la-Blanche.- Terre cuite peinte.- Selles-sur-Cher, église Saint-Eusice.- CAOA/AD41