• 5 janvier 1915

    5 janvier

    Notre Saint-Père le Pape, Benoît XV, intervient auprès des puissances belligérantes pour obtenir l’échange et la remise en liberté des prisonniers blessés, inaptes au service militaire. Le président de la République, M. Poincaré, envoie le télégramme suivant :

    « En réponse à l’aimable proposition que Votre Sainteté m’a fait l’honneur de me transmettre par sa dépêche, je m’empresse de vous donner l’assurance que la France, fidèle à ses traditions de générosité, a traité toujours les prisonniers de guerre avec humanité et qu’elle étudie les moyens d’échanger tous ceux qui seront définitivement inaptes au service militaire. »

     

    benoit XV assis

     

    Le pape Benoît XV, 1915.- Agence photographique Rol.- BNF, département Estampes et photographie, EI-13 (438)

     

    Cette réponse du président Poincaré est une vraie victoire obtenue par l’église ; car amener le gouvernement de la République, qui a rompu, aussi…goujatement (disons-le) avec le Saint-Siège, toutes relations – à entrer, ainsi, en conversation est presqu’un… miracle. C’est de la part de Benoît XV faire preuve de grande et habile diplomatie et de profonde bonté. Cette guerre – Mon Dieu – sera-t-elle donc purificatrice et aura–t-elle son bon côté ?

    C’est très consolant.

    D’une lettre de Mademoiselle Dumoulin, du château des Houldes[1], j’extrais les lignes suivantes :

    « … Je crains bien, hélas, que les récits enchanteurs du voyage de Mgr Bolo ne se fassent encore longtemps attendre. J’ai reçu plusieurs lettres tout à fait pittoresques et qui lui ressemblent tellement ! Malheureusement il y manque ce qui en ferait le plus grand charme, la présence et l’accent de notre ami. Espérons que Dieu aura pitié de notre pauvre France et fera finir la guerre à l’avantage de la France et qu’elle reviendra à ses anciennes traditions. »

    [1] par Franceuil (Indre-et-Loire)