Accueil Centenaire 1914-1918 Le Journal quotidien de Paul Legendre (1914-1915) Février 1915 18 et 19 février 1915
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18 et 19 février 1915
18 février et 19 février
Cette semaine nos actions, sur tout le front, semblent être couronnées de succès ; on sent plus de vigoureuse offensive.
Enfin ! La France sera-t-elle délivrée, bientôt, de ce cauchemar qui l’étreint !
L’étoile de la France et de nos armées.- Carte patriotique.- 6 Fi 306/66. AD41
Je vais, ce soir à l’ambulance. Charles va tout à fait mieux, ce n’est plus un malade, c’est un convalescent. Le brave petit !
Le « tuyau d’orgue de cathédrale » est monté à la salle 4, tant mieux ! Parce qu’il empêchait les malades de dormir. Mais c’est regrettable pour ceux de la salle 4.
Comme ce tantôt il a fait de fortes bourrasques, des carreaux ont été cassés aux fenêtres de la salle, l’air entre et il n’y fait pas chaud.
Tout le monde - ceux qui se lèvent - sont sur pied pour la toilette et se recouchent pour la visite du Docteur ; c’est le règlement.
La nuit s’est bien passée pour tous.
« Reviendrez-vous bientôt ? - Demain, puis dimanche ! - Ah tant mieux !! »
Et je quitte mes chers malades, et je quitte mon cher petit malade, à regret. Eux aussi me voient partir à regret.
Mercredi - jour des Cendres - plusieurs ont fait la Sainte Communion à la messe qui a été dite à l’ambulance, notamment ces bons Dargent et Pinard, de ma salle 3.
Moi je suis allé recevoir les cendres à ma paroisse de Vienne « Memento homo quia pulvis es… » et - à 10 h - j’assistais aux obsèques de Madame Baudoux, avenue de Saint-Gervais, belle-mère de M. Camille Migault, imprimeur, actuellement lieutenant de réserve.
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