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Les plans de la banque aux archives !
La Caisse d’épargne de Romorantin a quitté en 2012 ses locaux historiques, situés 7 rue de l’Écu, après un siècle d’occupation : le bâtiment avait été inauguré il y a tout juste 110 ans, le 13 août 1911, dans le cadre du comice agricole.
La mise en ligne de la collection des cartes et plans des Archives départementales (sous-série 1 Fi) est l’occasion d’admirer les très beaux plans aquarellés de ce bâtiment, dessinés par l’architecte romorantinais Pierre Chauvallon.
Les trois plans conservés (cotés 1 Fi 1154 à 1156) sont datés de 1908-1909. Le premier, intitulé « Projet de caisse d’épargne. Romorantin », nous montre la façade du bâtiment, d’une largeur relativement modeste pour un établissement de ce type (13 mètres) car contrainte par les dimensions de la parcelle.
Le deuxième plan offre une vue en coupe montrant que l’établissement se développe tout en longueur, avec une construction en trois parties. Comme il aime le faire, Chauvallon a agrémenté sa représentation de plusieurs personnages : voyez cette dame élégante qui entre dans la salle des opérations et vers laquelle se dirige le directeur de l’établissement.
Le troisième document est un plan de masse de l’ensemble, portant les noms des différentes pièces prévues.
L’entrée se fait donc par la rue de l’Écu. Sur la façade, sous la corniche des toitures, une inscription sculptée annonce : « Caisse d’épargne », tandis qu’au fronton sont sculptées les armes de la ville de Romorantin. Le décor entourant la porte d’entrée diffère de celui originellement prévu sur les plans : l’écu sculpté d’un « R » dessiné par Chauvallon a été remplacé par des abeilles butinant autour de leur ruche, l’un des symboles des caisses d’épargne à l’époque. De part et d’autre de la porte ont également été ajoutés des bas-reliefs frappés des termes « Labeur » et « Ordre ».
Lorsque l’on pousse la lourde porte en fer forgé, on pénètre un hall d’accueil qui conduit soit au vestiaire des employés, soit chez le concierge, soit dans la salle des opérations pour les déposants, soit à l’escalier menant à la salle du conseil pour les administrateurs de l’établissement.
La deuxième partie du bâtiment est occupée par la salle des opérations où se situent les guichets, en avant des bureaux des employés. Une petite porte donne accès au cabinet du trésorier où se cache… le coffre-fort !
L’arrière du bâtiment, quant à lui, accueille un logement de fonction tandis qu’une petite annexe est dédiée aux archives.
Ces plans ne disent rien des mesures de sécurité prévues par l’établissement bancaire… mais en tout cas, eux sont bien en sécurité aux archives départementales !
Découvrez les plans de Pierre Chauvallon
Pour en savoir plus
Hélène Leclert, « Un peu d’histoire de la caisse d’épargne de Romorantin », dans Bulletin de la société d’art, d’histoire et d’archéologie de la Sologne, n° 189, 4e trimestre 2012, p. 6-17 (cote 282 PER 2012).
Brochure Le centenaire de la caisse d’épargne de Romorantin 1835-1935, 1935 (cote GL 43).
« Une Caisse d'Epargne à la Belle Époque », dans La Nouvelle République du Centre-Ouest, 13 août 2017 (consultable en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr/romorantin/une-caisse-d-epargne-a-la-belle-epoque).
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