Accueil Archives départementales Trésors des archives Les documents du mois Les documents du mois de mars 2017 : Mars 1917, un mois ordinaire dans les rapports de gendarmerie
-
Les documents du mois de mars 2017 : Mars 1917, un mois ordinaire dans les rapports de gendarmerie
Deux gendarmes à cheval arrivant à Saint-Lubin-en-Vergonnois.
(252 Fi 223/1 - Fonds Claude Bonin)
Les rapports de gendarmerie, conservés en sous-série 4 M, sont une source précieuse pour l’histoire locale et pour l’histoire de la délinquance. Adressés de façon hebdomadaire à l’administration préfectorale, ils listent les arrestations opérées par la gendarmerie au cours de la semaine et les crimes, délits et évènements ayant donné lieu à la rédaction d’un procès-verbal.
Dans les quatre rapports hebdomadaires pour l’arrondissement de Blois dont nous disposons pour le mois de mars 1917 (cote 4 M 113), il est fait état de quatre arrestations : deux pour défaut de papiers d’identités, un pour flagrant délit de vol, un autre pour contrainte par corps (emprisonnement en attendant qu’une amende soit payée). Les 35 procès-verbaux ont été établis pour les raisons suivantes : vols (10) ; délits relatifs à la chasse (7), violences physiques (5), dommages causés à des biens appartenant à des tiers (4), incendies (2), accidents (2), outrage à un commandant de la force publique (1). Si les raisons de certaines interventions paraissent anecdotiques (bris d’un cadenas maintenant une barque à Montrichard, le 15 mars), d’autres sont plus dramatiques (violences conjugales, découverte d’un corps dans un puits etc.).
La guerre transparaît-elle dans ces rapports ? Trois soldats sont mentionnés : l’un, Jérôme Édouard, mobilisé au 40e régiment d’infanterie, est arrêté à Blois pour flagrant délit de vol ; le soldat Pasquiet, en équipe agricole à Saint-Laurent-des-Eaux, est, lui, victime d’un vol. Un autre, Ernest Cazin, du 137e régiment d’infanterie, en permission de 7 jours dans sa famille à Feings est victime d’un accident. L’importance du nombre de délits de chasse est-elle à mettre en relation avec les difficultés d’approvisionnement que connaît la population française en ce début d’année 1917 ? Le départ des hommes au front est, pour sa part, visible en négatif dans ces rapports : parmi les personnes, auteurs ou victimes, dont l’âge est mentionné, un homme est âgé de 23 ans, et un autre de 34 ans : à l’exception d’un Grec de 24 ans, tous les autres hommes ont soit 18 ans ou moins, soit 38 ans ou plus.
-
Galerie d'images
-