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Lettre D comme... Destruction
Dans le passé de nombreux fonds d’archives (parfois très précieux) ont été détruits :
- le plus souvent par manque d’attention, désintérêt ou méconnaissance (on laisse des documents moisir dans une cave, on « fait du tri » au moment de déménager sans réaliser qu’on élimine des documents extrêmement précieux…)
- parfois volontairement pour effacer des traces embarrassantes ou des preuves (pendant la Révolution on détruit par exemple les dépôts des titres de noblesse et de chevalerie pour empêcher tout retour au système féodal de l’Ancien Régime)
- par des éléments extérieurs (destructions ou pillages au cours de guerres par exemple : en Loir-et-Cher une partie des archives des hypothèques a ainsi brûlé pendant la seconde guerre mondiale).
Aujourd’hui les destructions sont limitées à un certain nombre de documents définis par des instructions et des règlements édictés par les Archives de France (ministère de la Culture). Pour exemple, on autorisera la destruction des factures après une période de dix ans à condition que soient conservés les documents récapitulatifs (budgets, comptes administratifs).
Toute destruction de documents publics (c’est à dire produits ou reçus par l’autorité publique) est strictement encadrée : elle ne peut en aucun cas se faire sans avoir reçu auparavant l’aval des Archives départementales. De cette façon, les archivistes peuvent s’assurer qu’aucun document à valeur historique ne sera perdu.
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