Saint-Viâtre tire son nom de l'ermite Viator, venu se retirer en Sologne au VIe siècle. L'église est construite sur son tombeau. L'édifice se compose d'une crypte, d'un clocher tors qui abrite le portail, d'une nef recouverte d'un lambris, d'un choeur avec des voûtes d'ogives (du XIXe siècle) et d'un chevet plat. Le bâtiment est reconstruit au XIIIe siècle. Des éléments de la construction précédente sont remployés dans les parements des murs (des éléments de sarcophages se retrouvent dans les contreforts). Deux chapelles, ajoutées au XVIe siècle, flanquent la première travée du choeur. Chacune des clés de voûte porte les armes d'une famille de la région. Elles sont construites en briques avec des décors de losanges en brique noire. La crypte du XIe siècle, élément le plus ancien de l'église, renferme le tombeau de saint Viator. L'ensemble, de petites dimensions, est voûté. La chapelle sud conserve un polyptyque. Il se compose de quatre panneaux peints à l'huile sur ses deux faces, probablement destinés à un retable. Les tableaux évoquent la vie du Christ et de saint Viâtre. Le réalisme de l'oeuvre et l'emploi de la perspective, rare à cette époque, permettent d'attribuer sa réalisation à l'école flamande du début du XVIe siècle.