Lettre de soutien signée par les maires, les adjoints et membres des conseils municipaux et les notables habitants des communes de Saint-Bohaire, Saint-Lubin et Fossé en faveur de leurs concitoyens détenus en Allemagne. À la suite d’une altercation survenue lors d’une réquisition après la fin officielle du conflit, les quatre hommes ont été condamnés à dix années de prison par les Prussiens, [mars ?] 1871
AD41 2 R 240, page 2.
Contre les femmes qui défendent les produits de la récolte, les Prussiens tirent à vue. Les habitants ripostent et les Prussiens s’enfuient. Malgré l’absence de victimes, ils reviennent avec des renforts. Les coups de feu des 150 Allemands présents entraînent une nouvelle rébellion des habitants de la commune, punie par l’exécution sommaire de l’un d’entre eux et l’incendie du château et de plusieurs maisons. Seize habitants sont emmenés à Blois puis relâchés sauf quatre hommes qui, le 7 mars 1871, sont condamnés à mort par une cour martiale prussienne puis emmenés en captivité à Cologne en Allemagne.
Les habitants de Saint-Bohaire et des communes environnantes entreprennent dès lors sans discontinuer des démarches pour leur libération, qui n’interviendra que le 16 juillet 1872, la condition posée par les autorités allemandes pour la soumission d’un recours en grâce auprès de l’empereur d’Allemagne étant la conclusion définitive de la paix, intervenue le 10 mai 1871.