Lettre de Gui et André de Laval aux dames de Laval, leurs mère et aïeule, 8 juin 1429
AD 41 30 H 32
La lettre de Gui de Laval est connue grâce à plusieurs copies dont celle figurant dans l’Histoire de l’origine, progrez, décadence et rétablissement de l’Abbaie royale Nostre Dame de Celle en Berry, divisée en cinq parties… rédigée par un ancien abbé, Pierre de Sainte Catherine. Selon la tradition, l’original aujourd’hui perdu se serait trouvé dans les archives de la chambre des Comptes. Jules Quicherat en donne une transcription dans son ouvrage : Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d’Arc la Pucelle, publié en cinq tomes de 1841 à 1849. La transcription qui suit diffère quelque peu de celle de Jules Quicherat, qui ne s’est pas appuyé sur ce document mais sur l’une des autres copies existantes.
Jeanne d’Arc, « armée de toutes pièces sauve la teste et la lance a la main » arrive à « Celles en Berry à trois lieues de Sainct-Aignan ». Guy de Laval a donné une description plus précise : je « la veis monter à cheval armée tout en blanc sauf la teste, une petite hache en sa main sur un grand coursier noir qui a l’huis de son logis se demenoit tres fort et ne souffroit qu’elle montast ».
La missive cite Sainte-Catherine de Fierbois en Touraine, le grand pèlerinage médiéval où se pressaient la foule des pèlerins et des rois et d’où les archers rapportèrent l’épée trouvée à la place que Jeanne leur avait indiquée.