Interdiction aux bateliers de Loire - recto -  FRAD041_L_298


Interdiction faite aux bateliers de Loire d’arborer les signes de l’Ancien Régime, de substituer aux mâts de leurs bateaux des flammes blanches aux couleurs tricolores et de surmonter les girouettes d’une couronne, 21 messidor an V [9 juillet 1797].
ADLC, L 298

La succession des décrets ordonnant la suppression des armoiries et de tous les signes de la féodalité, jusqu’aux statues et monuments royaux, si elle aboutit à la démolition en 1792 de la statue équestre de Louis XII au château de Blois, canalisa en principe leur application dans un cadre légal. Toutefois, un certain nombre de destructions sont imputées à tort à la Révolution alors que les couvents désertés faute de vocations, les chœurs des églises démolis pour plus de clarté par les « chanoines embellisseurs » au XVIIIe siècle, les guerres et la négligence aux XIXe et XXe siècles en ont aussi été la cause.
En 1797, les autorités révolutionnaires surveillent la réapparition des usages de l’Ancien Régime. Le drapeau tricolore est devenu pavillon national par décret de la Convention de février 1794. Il s’est constitué à partir de la couleur du roi de France, le blanc, et du bleu et du rouge, couleurs de la ville de Paris. La réunion des trois couleurs s’effectue dès le mois de juillet 1789. Le commandant de la Garde nationale, Gilbert du Motier de La Fayette, aurait ainsi voulu célébrer le ralliement des gardes françaises (le blanc) à la Révolution, en l’associant aux couleurs de la milice de Paris.